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Tous les pays sont confrontés aux problèmes épidémiologiques, médicaux et financiers liés à l’obésité. Depuis 1998, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère l’obésité comme un problème de santé publique majeur et comme une épidémie mondiale.
L’OMS déclare l’obésité comme une maladie chronique et la définit comme suit « l’obésité se caractérise par la présence d’un excès de tissu graisseux et elle est généralement définie par l’indice de masse corporelle (IMC), qui tient compte du poids et de la taille. Cet indice s’exprime en kilogrammes par mètre carré (kg/m²). L’appellation de l’obésité s’applique lorsque l’IMC est supérieur oui égal à 30 kg/m². Si l’IMC se situe entre 25 et 29,9 kg/m², on parle d’embonpoint. On parle d’obésité morbide lorsque l’IMC est supérieur ou égal à 40 ou à 35 kg/m² si elle s’accompagne de maladies associées. Les maladies associées à l’obésité morbide incluent au moins l’une des affections suivantes : une insuffisance cardio-respiratoire, une hypertension, un diabète du type 2, un syndrome d’apnées du sommeil et/ou une pathologie ostéo-articulaire documentée et symptomatique ».
Ces affections entraînent une réduction de l’espérance de vie des personnes obèses. D’autres affections voient leur incidence s’aggraver, mais leur présence ne modifie pas la définition de l’OMS. On peut ainsi évoquer les cancers gynécologiques, le reflux gastro-oesophagien, l’infertilité, les ulcères gastroduodénaux, la stéatose hépatite non alcoolique et certains autres cancers. L’obésité affecte par ailleurs le bien être psychologique et social. L’obésité et les affections qui y sont associées entraînent un fardeau épidémiologique et économique pour la société. En 2002, l’Institut National d’Assurance Maladie et Invalidité (INAMI) a estimé le coût médical à 600 millions d’euros, soit prés de 6% de son budget, pour la prise en charge des patients obèses. L’INAMI déclare que ce coût va s’accroitre dans les années à venir, car la prévalence augmente. Pour diminuer ce coût en Belgique, les acteurs de la santé s’appliquent particulièrement, à améliorer la prise en charge multidisciplinaire des patients obèses. Suit aux résultats décevants des cures de jeûnes, des anorexigènes, des inhibiteurs enzymatiques, des régimes divers (protéinés, soupe aux choux…), et du ballon intra-gastrique, la chirurgie est ainsi devenue incontournable. Selon l’OMS, la chirurgie qu’on qualifie de bariatrique (du grec baros, qui signifie lourd) est considérée comme le seul traitement efficace. La chirurgie de l’obésité assure une perte pondérale significative chez des patients obèses morbides, pour lesquels les autres méthodes n’ont pas permis une perte de poids durable. Le but de cette perte de poids est de réduire le risque de morbidité et de mortalité lié à l’obésité.
Cette chirurgie en plein essor, regroupe un ensemble de techniques classées en deux principaux types d’interventions, d’un part les interventions restrictives, d’autre part les interventions mixtes qui sont à la fois restrictives et malabsorptives. Du fait de l’augmentation de la prévalence de l’obésité et de l’application de la chirurgie, on assiste à une progression importante du nombre d’interventions chirurgicales. Les trois techniques le plus pratiquées sont la gastroplastie avec anneau modulable, la gastroplastie verticale calibrée et le court-circuit gastrique (la bypass). En Belgique, le nombre de ces opérations a plus que triplé entre 1997 et 2003. Il est paraît dés lors évident d’évaluer ces techniques chirurgicales en vogue du point de vue de leur efficacité et de leur coût pour la société et pour les patients.